Aller au contenu principal

Suivi post traitement des colonies de Petites Fourmis de Feu menaçant la survie du Monarque de Tahiti

En 2022, le programme TeMeUm a choisi de soutenir le micro-projet de l’association Société d’Ornithologie de Polynésie (SOP) Manu.

Ce micro-projet visait à faire le suivi post-traitement des colonies de Petites Fourmis de Feu (PFF) menaçant la survie du Monarque de Tahiti, un oiseau endémique de l'île en danger critique d’extinction. Il avait également pour objectif de poursuivre la campagne de sensibilisation contre la propagation humaine de la PFF.

Le Monarque de Tahiti, un petit passereau insectivore, est endémique strict de Tahiti et ne survit plus que dans trois vallées de la côte ouest de Tahiti : Maruapo, Papehue et Tiapa. La petite fourmi de feu, aussi appelée fourmi électrique, figure sur la liste de l'UICN des 100 espèces les plus envahissantes au monde. Elle a été introduite accidentellement en Polynésie française au début des années 2000 et impacte directement la survie du Monarque de Tahiti. Dans le cadre de sa sauvegarde, l’association SOP Manu a précédemment mené des campagnes d’éradication de quatre méga-colonies de Petites Fourmis de feu situées à l’entrée de ces vallées couvrant 90 ha et 178 habitations.  

Le partenariat étroit avec les communes, les habitants et l’Association Française des Parcs Zoologiques (AFdPZ) a grandement contribué à l’accomplissement de ce micro-projet. Le bilan réalisé révèle qu’en forêt, trois des quatre éradications par drone ont réussies et la plus grosse colonie n’est plus positive qu’en bordure des habitations. Les traitements ont échoué dans seulement quelques cas et cela concernait des maisons.

Malheureusement, la découverte de nouvelles zones infestées et de multiples petites ré-infestations a obligé l’association à faire un inventaire complet et chronophage des PFF dans presque 200 maisons et par corde dans les falaises. Ainsi, cette phase d’inventaire a pris beaucoup de temps, de moyens humains et d’énergie aux dépends de la campagne de communication. En outre, de rares propriétaires récalcitrants ont empêché les inventaires et l’éradication complète sur certaines zones.

L’association a démontré sa rigueur dans l’exécution de cette tâche complexe et en tire des leçons précieuses, notamment l’importance d’utiliser divers canaux de communication pour mieux impliquer les habitants.

Ce microprojet a eu un effet levier important en démontrant le succès des éradications. Forte de ces résultats, l’association a monté un projet LIFE STOP EXCTINCTION sur 6 ans pour finaliser cette lutte et a été lauréate du Fonds vert.

Rédaction : Marina Campana 

Photos du projets

Le projet en bref

Nom du porteur de projet :
Association Société d’Ornithologie de Polynésie (SOP) Manu
Année de l'AAP :
2022
Date :
-
Zone(s) géographique(s) :
Type d'appel à projets :
Micro-projet
Lieu(x) :

Tahiti

Objectif(s) :
Protection et surveillance
Coût total du projet :

27 321 euros

Montant financé :

9 937 euros